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Tentative de suicide à La Nacelle |« C’était un cri à l’aide et je me suis sentie rejetée »

Tentative de suicide à La Nacelle |« C’était un cri à l’aide et je me suis sentie rejetée »

7 juin 2025 à 8:54

Mise à jour le 8 juin 2025 à 4:39

Une trentenaire prétend avoir été expulsée de la Maison La Nacelle de Nicolet après y avoir fait une tentative de suicide à la suite d’une fausse couche.

« C’était un cri à l’aide et je me suis sentie rejetée », a fulminé Ima (nom fictif) près de quatre mois après son geste qui aurait pu lui être fatal.

« C’est inacceptable ! », a lancé la femme dans la trentaine encore révoltée de la situation dont elle prétend avoir été victime à l’hébergement pour femmes et enfants victimes de violence conjugale.

Cette dernière a fait une fausse couche neuf jours après son arrivée à l’hébergement pour femmes et enfants victimes de violence conjugale.

N’allant pas très bien dans les jours qui ont suivis, elle a flanché et elle reparlé avec son ex, l’homme dont elle était victime de violence conjugale.

Se sentant au bout du rouleau, trois jours plus tard, elle a tenté de mettre fin à ses jours dans la matinée.

Heureusement ce matin-là, son amie Léa (nom fictif) est venue cogner à sa porte pour lui piquer une jasette comme il leur arrivait de le faire. Toutefois, son amie a rapidement vu le sang sur la manche de son chandail, près de son poignet.

Ima, accompagnée d’une intervenante, a été transportée en ambulance à l’hôpital.

« On ne te permet pas de revenir »

Quelques heures après son arrivée à l’hôpital alors qu’elle reprenait du mieux, Ima a téléphoné à La Nacelle pour demander si elle pouvait revenir.

Au bout du fil, on lui aurait dit qu’elle ne pouvait pas revenir tant qu’elle ne voyait pas un psychologique ou encore un travailleur social.

Après avoir passé une nuit à l’hôpital, un travailleur social de l’hôpital lui a dit qu’elle pouvait retourner où elle était.

Donc, elle a rappelé à nouveau à la maison d’hébergement.

Cette fois-ci, la réponse qu’on lui aurait donnée l’a figé.

À l’autre bout de la ligne, on lui aurait dit qu’elle ne pouvait pas revenir et qu’elle devait vérifier avec la travailleuse sociale de l’hôpital pour la suite des choses.

« J’ai trouvé ça dégeulasse !, a raconté la trentenaire. Je ne comprenais plus rien ! ».

Selon Ima, jamais on ne lui aurait expliqué les raisons interdisant de revenir.

Difficile de récupérer ses choses

Voulant récupérer ses effets personnels, Ima s’est pointée le matin de sa sortie de l’hôpital à La Nacelle avec son amie Léa. Toutefois, une intervenante lui aurait dit qu’elle n’était pas censée être là et qu’elle devait prendre rendez-vous pour récupérer ses effets personnels.

Après avoir argumenté un peu, elle a pu récupérer ce qu’elle avait, mais sous le regard de l’intervenante qui lui aurait dit d’un ton autoritaire qu’elle « allait la surveiller ».

Invitée à réagir face à toute cette situation, la co-cordonnatrice de la Maison La Nacelle, Annie Houle, a fait savoir qu’elle ne pouvait pas commenter ce dossier parce que ça touchait à la confidentialité de l’hébergée. 

« Pour les problématiques autres que la violence conjugale qui dépassent nos compétences, les femmes sont référées à des instances compétentes », a-t-elle assuré.

Toutefois, elle a mentionné qu’il est préférable que la direction soit avertie un peu de temps avant qu’elle passe récupérer ses effets personnels pour « avoir l’espace (pour) l’accueillir pour pouvoir bien faire les choses et ne pas laisser ses choses sur le bord de la porte ».

Elle compare avec une autre maison d’hébergement

Peu de temps après son bref passage à La Nacelle, Ima s’est retrouvée dans une autre maison d’hébergement pour femmes et enfants victime de violence conjugale.

« J’étais vraiment mieux traitée, car elles prennent le temps de m’écouter pour m’aider à avancer » a-t-elle comparé.

« Eux, ils ne me nuisent pas », ajoute-t-elle en lançant cette flèche bien précise à La Nacelle.

Lorsqu’on lui a demandé pourquoi elle a accepté de raconter son histoire, elle a répondu sans hésiter qu’elle « voulait dénoncer ce qui s’était passé pour ne pas que ça recommence » pour d’autres femmes.

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