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Des infirmières s’opposent au projet d’usine de méthanol et d’urée à Bécancour

Des infirmières s’opposent au projet d’usine de méthanol et d’urée à Bécancour

25 juillet 2019 à 12:00

Dans une lettre ouverte envoyées aux médias, elles s’inquiètent de la pollution atmosphérique qui sera causée par l’implantation de cette usine qui deviendrait l’une des plus polluantes de la province.

Véronique Houle et Marie-Claude Drainville sont appuyées dans leur démarche par l’Association québécoise des infirmières et des infirmiers. Elles s’expriment au nom d’Alternatives Bécancour, une coalition de citoyens qui s’oppose au projet de Projet Bécancour ag. Le groupe souhaite aussi une alternative de développement qui tient compte des changements climatique et la protection de l’environnement.

Elles rappellent que cette usine rejetterait dans l’atmosphère 630 000 tonnes de GES annuellement, qu’elle consommerait à elle seule plus de 20% du gaz naturel importé au Québec et que l’urée qu’elle produirait libère des quantités phénoménales de protoxyde d’azote, un gaz environ 300 fois plus polluant que le CO2, ce qui les fait craindre pour les impacts et le réchauffement climatique.

Les deux signataires se réfèrent à un ouvrage écrit par des professionnels de la santé et des chercheurs affiliés à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) qui expliquent comment prévenir et soigner les maladies provoquées par ce phénomène. Ces chercheurs reconnaissent que la pollution affecte le cœur, les poumons, les reins, le cerveau, la vessie, le système reproducteur, etc.

Elles ajoutent que ça augment les risques de décès prématurés, de la déshydratation, des infarctus, maladie mentale, Alzheimer, AVC, infertilité, fausses couches, cancers multiples ne sont que quelques exemples de dysfonctionnements possibles. L’action et l’effet des médicaments peuvent aussi être altérés en raison du réchauffement climatique. Les inondations, tornades, feux de forêt et maladies infectieuses (maladie de Lyme,  virus du Nil, etc.) affectent la santé de la population. À cela s’ajoutent de nouveaux diagnostics comme l’écoanxiété, affection directement reliée au stress de voir le climat se détériorer.

Elles rappellent également les deux épisodes de canicule qui ont causé la mort de plusieurs personnes au Québec l’été dernier pour illustrer les risques associés au réchauffement climatique. Elles ajoutent que la contamination possible de l’air, des sols et du fleuve Saint-Laurent en cas de déversement accidentel par l’usine de produits chimiques tels le méthanol et l’ammoniac, serait catastrophique tant pour les écosystèmes que pour l’approvisionnement en eau potable.

(Photo : Société du parc industriel et portuaire de Bécancour)